Kazoo

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Louer un appareil électroménager, c’est possible avec Kazoo

14 mars 2022

En partenariat avec ManEcho, société de conseil spécialisée en stratégie de distribution, LSA vous présente régulièrement des start-ups prometteuses. Ici, Kazoo, qui propose à la location des appareils électroménagers du quotidien. Objectifs ? Favoriser l’économie circulaire en réduisant le gaspillage lié aux achats compulsifs et permettre aux consommateurs de tester l’appareil avant de l’acheter.

Qui ?

Après une première expérience entrepreneuriale commune au sein de l’agence Milky, Camille Faure et Émilie Masclet souhaitent changer de cap afin de réaligner leur activité professionnelle avec leur conscience environnementale. Celle-ci est notamment accélérée par l’arrivée et les questions de leurs enfants. Les deux jeunes femmes s’intéressent alors aux modèles spécialisés dans la location et se rendent compte, parallèlement, que leurs placards recèlent d’appareils dont elles ne se servent plus… Or, on sait désormais que nos robots, cafetières et autres extracteurs de jus ont un impact sur l’environnement de par leur fabrication. Une bonne raison de les entretenir longtemps ! D’où l’idée de créer une entreprise proposant à la location ce type de produits. Kazoo naît en 2021.

Quoi ?

Sur son site, Kazoo propose une cinquantaine de références, toutes assez coûteuses à l’achat, pouvant aller jusqu’à 1 500 euros pour un robot cuiseur connecté, par exemple. Elles sont classées dans quatre univers : cuisine, café, entretien, bien-être. Selon le produit choisi, le client s’acquitte d’un abonnement mensuel de 29 à 59 euros, sans engagement. La formule comprend les frais d’expédition, ceux de retour, le remplacement en cas de panne, hors dommages intentionnels ou utilisation non conforme. Si le client est convaincu et souhaite garder sa cafetière, par exemple, il l’achètera selon une grille préétablie sur chaque fiche. Le prix tiendra compte des frais de location déjà versés, moins 5 % par mois. Kazoo sélectionne ses références selon plusieurs critères. Elles doivent être éco-conçues et fabriquées avec des matériaux qui durent dans le temps, pour être réparables. Elles sont cohérentes avec les valeurs de l’entreprise : pas de machines à café à dosettes, mais à grains, des nettoyeurs vapeur permettant de faire le ménage sans produit chimique, etc. Pour construire son modèle logistique circulaire, la jeune pousse a trouvé un solide partenaire au sein de l’Association pour l’insertion et la réinsertion professionnelle et humaine des handicapés (ANRH), sur le site d’Étampes, spécialisé dans la réparation de petit électroménager. Ce dernier gère ainsi le stockage, l’expédition, le reconditionnement et le retour des produits.

Et demain ?

Opérationnelle depuis juin 2021, Kazoo a déjà séduit une clientèle variée, aussi bien très urbaine qu’issue de petites agglomérations, tant jeune que retraitée. Avec un point commun : 85 % d’entre eux sont déjà adeptes de la seconde main. Et la majorité vient valider un usage. Le taux de retour est actuellement de 20 % au bout de trois mois. Les deux cofondatrices réfléchissent déjà à élargir leurs gammes au multimédia, télévision, rétroprojecteur, enceintes, voire aux équipements sportifs ou aux produits sophistiqués de beauté, comme les épilateurs à lumière pulsée. Pour elles, prolonger la durée de vie d’un produit est essentiel, le recyclage ne devant intervenir qu’en dernier recours. À leurs yeux, Kazoo se veut un service qui permet de se faire plaisir, tout en minimisant l’impact de sa consommation pour consommer « positif ».

©Kazoo